Lorsqu’un tel objet apparait aux yeux du public, on est tenté de s’en tenir au rapprochement des textures et des couleurs : la longue ligne de dalles de béton qui s’étend - alignement au cordeau - entre les voiles de béton de la Cité Radieuse est parfaitement à sa place. Béton avec béton, ça « matche ».

S’en tenir à cela revient aussi à boucler la boucle un peu vite, et à oublier tout ce qui a précédé et conduit au rapprochement d’une oeuvre architecturale majeure, celle de La Corbusier, avec celle issue de l’atelier conduit par une artiste plasticienne, Nina Chalot, jeune et déjà reconnue, formée au design industriel, atelier qu’elle a mené avec des élèves en section maçonnerie de l’EREA Hubert Martin.

Il ne s’agit donc pas uniquement de « boucler la boucle », mais de la considérer dans toute son ampleur.
L’oeuvre que vous avez sous les yeux, élaborée par les élèves, dérive d’une oeuvre textile, présentée lors de l’exposition « Conversations », qui retraçait le parcours déjà dense de Nina Chalot.

Elle est le fruit de semaines de travail dans l’atelier, d’une implication constante des élèves et de leurs enseignants.
Elle est le fruit de leurs apprentissages, de leur rencontre avec la pratique artistique de Nina Chalot, la majesté du site Le Corbusier, et leur manière de les interpréter.
Elle est le fruit de leurs inspirations, de leurs doutes… De leur capacité à se sublimer aussi.
Un immense bravo, et merci à eux toutes et tous!.

Un projet mené par Nina Chalot dans la cadre de l'exposition "Conversations" à la Galerie de la Première Rue, avec les enseignants et les élèves en BTP des sections maçonnerie CAP de 1ere et 2ème année de l'EREA Hubert Martin.

https://ninachalot.com/fr


De tout cela, il reste peu de traces :
Les cartes postales, éditées à l’occasion du vernissage de leur oeuvre collective. En façade, des images des dalles en cours de réalisation, choisies par Nina Chalot, et au dos, les mots des élèves qui expriment leurs inspirations. Elles sont encore disponibles à la La Première Rue.
Et les photos que j’ai faites, au fil de ces semaines d'atelier, pour raconter cette aventure, visibles ici :